308 – vertige

Mercredi 15 février

Commandé le dernier essai de Camille de Toledo : une Histoire du vertige.

J’ai toujours senti une grande réciprocité avec cet auteur. Et l’arrivée de ce texte, dont la thématique se rapproche de mes problématiques jusqu’au vertige me confirme dans l’idée que la perte d’identité, non : son désir, comme salut, 1) va de paire avec le fameux refus du récit et 2) trouve sa source dans l’expérience autobiographique. La perte insensée de la filiation – perte inattendue du père, du frère ou même des deux -, cette drôle de péripétie, il faut que les vivants – les restants – s’en débrouillent. Il leur faut porter cette perte, ou plutôt composer avec. Il faut aller jusqu’à la vouloir comme on veut vivre, c’est-à-dire férocement – car la vie et la perte sont une seule et même chose, une in-différence. C’est cela : il faut désirer jusqu’à l’in-différence, et pour se faire, pas d’histoires. Mais le vide. Le vide parfois. Le vide souvent. Le vide, un petit peu, mais partout où le regard se pose. Quelques touches de ravin au milieu de la danse.

Bref je me frotte les mains.

Et en attendant :

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