Mardi 28 mars
C’est toujours amusant de constater comment ce qui représentait pendant des semaines entières un problème, un sujet sur lequel on bute irrémédiablement, peut se dénouer d’une façon aussi soudaine que spontanée. La nature même du problème s’est effacée, évanouie comme par enchantement et sans qu’on ait l’impression d’avoir rien fait de sérieux pour y parvenir, tout cela dans un temps indéfini ou que l’on serait du moins bien incapable de circonscrire – Quoi ? Entre la nuit de lundi et la matinée de mercredi ? hier de 16h à 17h34 ? Plus encore : ce qui paraissait un nœud impossible à défaire, que l’on avait déjà mis tant de temps à formuler à cause de son caractère précisément – et apparemment, apparemment seulement – inextricable devient la solution même. L’élément nouveau qui nous fera avancer, celui qui nous permettra une évolution favorable. Le désespoir et la contrainte font alors place à un sentiment de légèreté. Bon sang, que faut-il faire ? Mais enfin, c’est l’évidence même !
Le blog si présent va se poursuivre, aussi éclectique qu’avant, pour retranscrire mes impressions et mes analyses, mes questionnements et mes réflexions sur l’art – des œuvres, des objets – et sur le corps. Les descriptions plus spécifiquement physiques seront finalement autant de brouillons d’écriture, de réserves pour la suite, car je sais désormais quelle expérience (d’écriture et de lecture) je veux tenter. Mais pour cela je dois m’entraîner.
Je vais reprendre mon roman en cours, que je trouvais trop classique dans sa forme. Il me faut tout revoir sous le prisme corporel. Soulagement, joie et hâte de voir ce que cela pourrait donner.